Living my best life (4) Bye 2019 !

“Nothing I accept about myself can be used against me to diminish me” Audre LORDE

Je reviens avec le titre de phare des articles de mon blog : LIVING MY BEST LIFE.

Si j'ai adopté ce credo, ce n'est pas seulement parce qu'il sonne bien à mes oreilles, mais certainement parce qu'il me colle à la peau, il colle à mon quotidien, il colle à mon parcours.

Je me persuade que c'est nécessaire de chérir tous les événements de ma vie qu'ils soient bons ou plus compliqués, car ils font partie de moi, de ma vie, de mon expérience.

Mon blog, c'est le fil rouge de mes réflexions, préoccupations.

C'est aussi le témoin de mon évolution qui certaine fois se fait visible et épanouissante, d'autres fois, plus discrète et douloureuse.

DaybyAudrey, c'est le lieu où je sens que je peux me confier, tel un dialogue que j'aurais avec moi-même et que je partage avec les personnes qui me lisent.

DaybyAudrey c'est tout autant MON terrain et MON exutoire.

Quand j'ai créé le blog, je me sentais seule, car je ne me voyais pas représentée.

Je ne voyais pas le discours de personnes comme moi être visible.

Ou bien lorsqu'il l’était c’était soit avec le regard de l'exotisme ou de la curiosité malsaine.

Depuis, j'ai appris que la représentation n'était pas suffisante et c'est la raison pour laquelle les personnes concernées par les oppressions, les inégalités et injustices doivent pouvoir parler et agir selon leurs propres voix, leurs propres outils, leurs propres espaces et médias !

Je ne savais pas à qui confier mes pensées et ce que j'avais sur le cœur et partager mon parcours et mon expérience.

Créer un blog semblait la meilleure alternative pour pouvoir enfin m'EXPRIMER !

J'entame la troisième année avec le blog.

Je suis de plus en plus satisfaite de l'identité de cette plateforme, des idées que je souhaite partager et que cet espace soit devenu le témoin de mon parcours personnel.

En ouvrant le blog, je souffrais du syndrome de l'imposteur.

Aujourd'hui encore, je n'en suis pas complètement guérie et le sentiment de ne pas être légitime vient souvent taper à ma porte.

C'est compliqué d'avoir confiance en soi quand en plus de souffrir du syndrome de l'imposteur, on souffre également de la peur de l'abandon.

Ces "peurs" font que bien souvent pour ne pas me confronter ou m'opposer aux autres, je me mets à adopter tout un tas de comportements toxiques qui deviennent néfastes pour moi-même et qui ont des conséquences.

Une des difficiles leçons de cette année 2019, c’est de réaliser que rien n’est acquis, que certaines fois la confiance que l’on place dans certain.e.s est fragile et peut être érodée par le passé, les traumas, les angoisses..

J’ai grandi avec la peur de l’abandon et la manière dont je relationne avec les autres est autant motivée par la peur qu’iels me fassent du mal ou qu’iels m’abandonnent !

Donc... inconsciemment ou consciemment, je mets en place une stratégie de survie avec laquelle je me suis construite depuis mon enfance et elle est souvent vérifiée : les personnes que j’ai aimée ont fini par me faire du mal ou « m’abandonner » !

Comme le dit ma psychologue, on n’abandonne pas en réalité un.e adulte.

Les seul.e.s être.s qui peuvent être abandonné.e.s sont les nourrissons et les jeunes enfants car iels ne sont pas capables de se suffire à elleux même (survivre, se nourrir, se protéger, se vêtir).

Je suis une adulte désormais.

Je suis en charge de moi-même et qui plus est j’ai à ma charge deux enfants.

Je fais mes propres choix.

Je commets mes propres erreurs et je m'expose par certaines décisions à certains "dangers".

Voilà les choses dont je suis responsable et sur lesquelles je peux agir.

Tout le reste appartient aux autres et c’est ainsi que je guérirai de ma peur de l’abandon et également du syndrome de l'imposteur.

En réalité... je ne serais jamais trop pour les personnes qui s’engagent avec moi.

PARENTALITÉ :

La mère en moi !

Cette année 2019 a été une année extrêmement difficile.

J'ai été bousculée dans ma parentalité.

Je me souviendrai de cette année et je suppose qu'elle m'apportera des enseignements dont j'en tirerai l'expérience.

J'ai rencontré de grandes difficultés accompagnées d'inquiétudes concernant la scolarité de mon fils.

Ces inquiétudes, même à la veille de cette nouvelle année, sont toujours d'actualité.

Je n'ai pas pu être la mère que j'aurai voulu être pour lui.

J'ai été empêchée et entravée par son père dans un climat parsemé de violences verbales, physiques et de conflit de loyauté.

Ne souhaitant pas reproduire les schémas que j'avais connus enfant : je me suis interdit que le secret ne ferait pas partie de l'éducation que je donnerais à mes enfants.

J’attendais que mon fils soit prêt pour entendre certains mots et certains faits.

Cette année, j’ai dû aborder avec lui :

- le sujet de la violence conjugale,

- la raison pour laquelle j'avais choisi de ne pas me maintenir au sein d'un foyer violent et non sécurisant,

- ce choix pleinement assumé par moi, avait donné lieu à une situation familiale difficile.

Au moment où je prends cette décision de partir de cette famille, je crois que j'attendais de recevoir de l'aide qu'elle vienne de mes proches, de l'entourage ou encore de structures qui accueilleraient des personnes qui traversent ces situations de séparations familiales compliquées.

Au lieu de cela, je me suis retrouvée confrontée à un tabou social par le fait pour une jeune femme de quitter son foyer.

J'ai été confronté au jugement constant même encore maintenant de cette décision et de la manière dont je mène ma vie.

Je me suis toujours sentie de devoir justifier mon choix.

Il y a plus de dix ans, la société n'était pas tendre avec les Femmes et elle ne l'est toujours pas.

De façon inégale l'échec d'une union (dans le cas d'une union hétérosexuelle) incombe souvent à la Femme même lorsque son ex-conjoint a été violent, infidèle ou a été défaillant !

Il y a toujours cette question du POURQUOI.

Je n'ai pas pu profiter du "bénéfice du doute" car je représentais la personne qui avait fauté et par conséquent celle qui devait porter toute la responsabilité de cet échec !

Je me rends compte que cette position m'a beaucoup pesée et que cela a entravé ma parentalité avec mon fils aîné.

Que cette co-parentalité qui n'a jamais pu s'installer a porté préjudice à ma relation avec mon fils, mais également a eu des conséquences certaines sur sa construction.

Le fait d'avoir presque toujours reçu des critiques concernant ma parentalité avec mon fils plutôt que de l'aide a contribué à ce que je perde confiance dans le parent que je pouvais être pour lui (il est même arrivé que des personnes totalement étrangères à moi et à notre histoire familiale se mettent à débattre de mes choix, sans bien entendu venir m'en avoir parlé préalablement et en diffusant de fausses informations et des détails privés), ce qui a été très préjudiciable pour nous et notre relation mère/fils !

M'accomplir pleinement dans mon rôle de parent avec mon fils et encore plus maintenant qu'il traverse l'adolescence est une tâche plutôt ardue dans laquelle, j'avoue me sentir tout autant seule qu'impuissante !

CALOMNIE.S :

Ce n'est que maintenant en l'évoquant dans mon parcours de parent, que je remarque que la calomnie fait partie intégrante de mon parcours et encore plus particulièrement depuis que je suis exposée à travers le blog et que je suis "visible", mais restons humble cela représente un petit microcosme.

La calomnie, quand on souffre comme je l'ai dit auparavant, du syndrome de l'imposteur est une aberration car c'est la pire chose qui puisse arriver !

J'aimerais pouvoir pleinement décrire ce que cela fait quand on est victime de calomnie, de rumeurs et de mensonges à son encontre.

On finit par penser que l'on existe que par les mots qui ont été dits, partagés, falsifiés par d'autres.

Que ces paroles deviennent la vérité pour certain.e.s et même si ces personnes restent peu nombreuses cela blesse profondément.

J'ai été la cible à deux reprises ces deux dernières années de tentative de cyber-harlèment et de la rumeur.

Et lorsque la plupart des personnes à qui j'en ai parlé ou même qui ont été au courant m'ont encouragée à ne pas réagir et à attendre que cela se "tasse", j'ai été prise d'un grand sentiment d'injustice, parce que je comprenais ni l'acharnement, ni la violence de l'ignorance !

J'ai reçu des messages de personnes qui ne me connaissent pas personnellement m'attribuer une sentence dont je ne comprenais pas la teneur.

J'ai vu mon intimité discutée et disputée par des personnes qui n'ont jamais échangé un mot avec moi MAIS qui étaient capables de débattre du fait qu'elles avaient l'intention de me nuire pour des choses que semble-t-il, je me serais rendue coupable.

Le harcèlement et la rumeur quand ils sont lancés détruisent tout sur leur passage et surtout l'estime de soi car c'est mon image, c'est ce que je suis, je vis et ce que je représente qui ont été attaqués.

Comment on reconstruit ce qui a été détruit ? Avec la réparation...

J'ai même l’impression de vivre avec une épée de Damoclès au dessus de la tête !

Ce qu'il y a de plus injuste dans ces histoires est que les personnes qui lancent les rumeurs sont peu enclines à écouter voire entendre la contradiction et cela se révèle être une tentative non-constructive de vouloir exposer sa vérité et sa perspective.

Et on tourne en rond, on se ronge les sangs, on commence à avoir peur du moindre de ses propres gestes, du moindre de ses propres paroles et on se sert des réseaux sociaux non pas pour s'ouvrir, mais pour se fermer encore plus et donner un accès contrôlé à ce que l'on est.

LE CORPS N'OUBLIE RIEN :

"Le corps n'oublie rien", ce livre écrit par Bessel Van den KOLK a été ma révélation de cette année et une bouffée d'oxygène et d'espoir.

La lecture de ce livre me pousse à grandir et à devenir une meilleure humaine et me motive à cultiver une meilleure relation avec moi-même.

Aussi à mieux comprendre mes comportements hérités aussi bien des traumatismes que j'ai traversés (violences sexuelles, violences conjugales, violences sexistes), mais aussi de l'influence de mon histoire familiale qui a des conséquences dans la manière dont j'évolue socialement.

« Nul ne guérit de son enfance » Jean Ferrat ...

Ce livre me donne l'opportunité de regarder en face mes travers et la manière dont je peux les guérir.

Je suis en quête de plus d'authenticité et d'être de plus en plus la VRAIE MOI et j'aspire également à m'entourer de personnes qui me le permettent.

J'aspire à avoir des relations plus vraies, plus sincères, plus profondes et c'est toujours dans cette optique que je m'engage dans une Relation tout en gardant à l'esprit que c'est un travail de longue haleine et qui s'installe dans la durée et que c'est un engagement mutuel !

Je ne souhaite pas cacher mes imperfections, je souhaite les reconnaître et les transcender, car c'est la meilleure manière de les affronter et devenir responsable.

Nous avons tout.e.s nos propres problèmes et jamais assez de temps ou de solutions pour les résoudre.

C'est pourquoi, on recherche de l'aide, l'écoute et le soutien.

Je suis consciente que je suis la seule personne en charge de résoudre mes problèmes, cependant je ne suis pas exemptée de vouloir être écoutée, d'avoir à mes côtés des personnes qui m'entendent et qui me réconfortent. Je ne cherche pas à être sauvée ou que l'on me donne des conseils et/ou que l'on me critique, juste pouvoir cultiver cette bulle de bienveillance dans laquelle je me sente suffisamment en sécurité pour être moi-même et déposer mes armes.

Je pense que ce n'est pas égoïste et non réalisable de vouloir cela pour soi.

Je trouve cela injuste que parfois ce souhait soit assimilé à de l'égocentrisme alors que nous avons tout.e.s besoin de soutien, de réconfort et d'amour !

De personnes qui nous encouragent, qui nous félicitent et qui nous renforcent dans nos décisions et nos parcours.

C'est ce que je veux pour mes enfants et j'y travaille chaque jour !

Je veux la même chose pour moi : évoluer dans la bienveillance et l'amour !

Ce livre m'apprend et me conforte dans la conviction que le selfcare n'est pas seulement une expression à la mode et qu'il est important d'écouter notre corps, car il nous parle bien souvent et d'ainsi agir en conséquence.

J'estime que l'Amour est un choix.

On choisit de s'aimer et d'aimer certain.e.s autres.

On choisit de vivre l'Amour dans sa forme la plus complète, multiple et complexe.

Qu’est ce que l’amour sans l’acceptation, l'engagement et l’honnêteté que l'on s'accorde à soi-même et aux autres ?

ENGAGEMENT.S :

De ce blog, je veux montrer que tout peut être possible à qui le veut et même quand cela a été ou que c'est dur.

De ce blog, je veux aussi normaliser le parcours de la « Woman Next Door ».

De ce blog, je veux montrer que l'on peut être multiple !

De ce blog, je veux montrer que mieux que la tolérance L'ACCEPTATION EST LA CLEF !

De ce blog, je concrétise la naissance d'un nouveau projet dont je vous parlerai très très prochainement !

Tout ce que j’entreprends, je le fais pour moi mais aussi pour toutes les autres Femmes avec lesquelles je me sens concernée par notre condition commune !


CONCLUSION :

La conclusion de tout ceci est que je choisis de ne plus attendre d’excuses.

Je choisis de ne plus attendre que les autres s’aperçoivent de ma « valeur ».

Et je crois sincèrement que je me suis perdue à vouloir plaire et satisfaire les autres en raison de ma peur de l’abandon et que cela doit cesser.

Je choisis de prendre MA VIE en mains !

3 MANTRAS :

- Etre reconnaissante;

- Exprimer ma gratitude;

- Cultiver ma propre spiritualité

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